Bénin : Yayi Boni proclamé président par la cour constitutionnelle

Posted on 21 mars 2011

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COTONOU – La cour constitutionnelle a délivré lundi matin à 1h10 gmt les résultats de l’élection présidentielle au Bénin, donnant Boni Yayi vainqueur et réélu au premier tour avec 53,17% des suffrages.

Le président de la cour, Robert Dossou, a dans sa déclaration fait le point des irrégularités constatées lors du vote. Ces dernières, selon lui, n’entament en rien la crédibilité du scrutin présidentielle qui s’est déroulé le dimanche 13 mars dernier.

« Considérant que M. Boni Yayi ayant obtenu 1 579 550 voix a ainsi recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés requise pour être proclamé élu, M. Boni Yayi est élu président de la République », a décidé le Conseil constitutionnel.

Son principal rival, Adrien Houngbédji, qui a obtenu 36 % des suffrages, continue pourtant de contester ces résultats dénonçant des « fraudes ».

« Nous n’allons pas nous laisser voler notre victoire », a-t-il déclaré samedi, avant de dénoncer « des fraudes massives notamment dans le nord du pays».

Il a  évoqué des recours juridiques ou des marches de protestation pour contester les résultats. Avec la validation par le Conseil constitutionnel, la première option s’étant déjà échappée.

Initialement prévue pour se dérouler le 27 février, l’élection avait été reportée d’abord au 6 mars avant d’être fixée au 13 mars 2011. De nombreux problèmes d’organisation rencontrés par la Commission électorale nationale autonome (Céna) et notamment l’inexactitude de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) avaient obligé les autorités politiques à concéder ces différents reports.

En 2006, lors de l’élection présidentielle  M. Yayi Boni avait battu par 74,51% des voix Adrien Houngbédji au second tour.

Selon la constitution béninoise, les résultats donnés par la Cour constitutionnelle sont des résultats provisoires. Ils peuvent donner lieu à des contestations devant la même cour, qui proclamera les résultats définitifs.

14  candidats étaient en lice pour ce scrutin  jugé libre et régulier par les observateurs internationaux  dont ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest et de l’Union africaine.