« Je souhaite qu’on arrête les armes » (Laurent Gbagbo)

Posted on 11 avril 2011

457


Le président ivoirien Laurent Gbagbo, reconnu par la constitution, et capturé par des légionnaires français puis remis aux combattants pro-Ouattara, a souhaité lundi au Golf Hôtel « qu’on arrête les armes, qu’on entre dans la partie civile de la crise et qu’on la conclut rapidement pour que le pays reprenne ».

Le Chef de l’Etat ivoirien, avait été arrêté lundi en début d’après midi par les forces spéciales françaises. Une vingtaine de chars français accompagnant plusieurs légionnaires  français avaient investi lundi dès 8 heures (GMT et heure locale) la résidence du Chef de l’Etat Laurent Gbagbo où ils combattaient directement contre les militaires de l’armée ivoirienne. Il a été par la suite conduit au Golf hôtel, QG d’Alassane Ouattara.

C’est la première fois que les militaires français entrent en action sur le terrain et combattent contre les militaires ivoiriens. « Les rebelles ont échoué. Les soldats français veulent donc prendre le relais. Au-delà d’une ingérence et d’une violation de souveraineté, c’est un coup d’Etat doublé d’une tentative d’assassinat contre le président Gbagbo », s’était offusqué un diplomate encore présent en Côte d’Ivoire.

Un différend post-électoral oppose le Président Laurent Gbagbo, déclaré élu par le Conseil Constitutionnel, plus haute juridiction chargée de donner les résultats définitifs en Côte d’Ivoire, à l’opposant Alassane Ouattara, candidat malheureux à cette même élection et proche de Nicolas Sarkozy. La dernière résolution (1975) de l’ONU sur la Côte d’Ivoire, votée le 30 mars à l’initiative de la France et du Nigeria, invite au règlement du différend électoral par la voie pacifique sous l’égide d’un haut représentant désigné par l’Union Africaine.

Laurent Gbagbo a accepté ce haut représentant déjà désigné ; mais Alassane Ouattara l’a récusé, encouragé en cela par la France. Ouattara tentait depuis,  avec l’appui des militaires  français, de renverser par la force Laurent Gbagbo.