Libye: des Maliens prêts à accueillir Mouammar Khadafi

Posted on 29 août 2011

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BAMAKO – Des Maliens interrogés se disent prêts à accuillir le guide Libyens sur leur territoire.

« Je suis d’accord (pour accueillir Kadhafi). Nous ne sommes pas des ingrats. Il a ouvert son portefeuille aux Africains. Aujourd’hui qu’il est en difficulté, nous n’allons pas l’abandonner », déclare un directeur d’école.

« Je n’ai jamais reçu un franc de Kadhafi mais je l’aime. C’est un homme qui sait partager. Regardez ce qu’il a fait pour des pays comme le Mali. Combien de dirigeants arabes ont aidé les pays d’Afrique noire ? », interroge Nouhoun Koné, employé à l’aéroport de Gao.
Le Mali fait partie des pays africains où la Libye a le plus investi, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’hôtellerie et de la banque.

Deux habitants de Gao, devant leur concession, se proposent aussi d’héberger l’ancien dirigeant libyen. « Nous sommes prêt à le protéger, l’héberger et l’aider. Nous allons lui laisser notre lit. Personne ne pourra venir le chercher ici. Dites-lui de venir », insiste l’un deux.
Un des hommes les plus riches de Gao abonde dans le même sens sous couvert de l’anonymat. « Pourquoi ne pas lui construire une résidence à Gao ou l’autoriser à vivre dans sa résidence à Tombouctou », une ville du Nord-ouest du Mali où l’ancien guide libyen se rendait souvent, se demande-t-il.

Des habitants soutiennent également Mouammar Kadhafi « parce que ce sont des non musulmans (des Occidentaux) qui ont aidé les rebelles » à contrôler la Libye, selon plusieurs témoignages qui mettent en exergue le rôle de l’Otan dans la chute du régime libyen.

Le gouvernement malien a exprimé jeudi n’a pas formeLe gouvernement Malien dans un communiqué, jeudi, n’a pas formellement reconnu le Conseil national de transition (CNT), l’organe dirigeant de la rébellion libyenne comme autorité légitime.

L’union africaine avait refusé vendredi 26 août de reconnaître la légitimité du Conseil national de transition en Libye, jugeant la situation militaire encore trop instable, et réitérant à la place ses appels au dialogue, pourtant restés sans réponse depuis le début du conflit.