Côte d’Ivoire/Bombardements : Le re-émetteur de l’ATCI détruit

Posted on 11 avril 2011

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ABIDJAN – Les installations de l’Agence de Télécommunication de Côte d’Ivoire (ATCI) à Anoumanbo (Marory) ont été la cible dimanche des bombardements de l’aviation française, a-t-on appris de source militaire.

L’émetteur qui sert également à la diffusion du canal de la RadioTélévision Ivoirienne (RTI) a été détruit. Une opération terrestre de neutralisation de cet émetteur avait été menée sans succès samedi par un contingent de légionnaires français.

La RTI avait réussi à émettre à nouveau samedi après plusieurs jours d’interruption suite aux bombardements des 4 et 5 avril. Cette nouvelle attaque a provoqué une nouvelle fois l’arrêt des émissions de la télévision nationale.

Des mesures palliatives sont en train d’être envisagée mais la situation sécuritaire d’ensemble ne favorise pas ces démarches. Ce qui rend très improbable une remise en route à brève échéance de la télé ivoirienne.

La RTI a été l’objet d’attaques de toutes sortes des forces de Ouattara avant d’être la cible des bombardements français.

Le signal de la RTI a été coupé du satellite Intelsat à la mi-mars par la société américaine propriétaire du satellite sans explication. Quelques semaines plus tard, c’est autour de Canal+, société française de « suspendre provisoirement » les émissions de la télévision de son bouquet en prétextant « la force majeure ».

Le centre émetteur de la RTI à Abobo, un quartier en proie aux attaques terroristes des pro-Ouattara depuis janvier, a été incendié. Le site internet de la chaîne n’a pas échappé aux attaques des pirates pro-Ouattara qui réussiront à le rendre indisponible quelques heures.

Parallèlement à ces attaques, les pros-Ouattara mettront sur pieds une chaîne de télé pirate, avec l’aide de Paris. Selon certaines indiscrétions, le matériel aurait été offert gratuitement par l’ex-ambassadeur de France en Côte d’Ivoire.

Paris mène une guerre farouche en Côte d’Ivoire en vue d’imposer l’opposant Alassane Ouattara, proche de Sarkozy, à la tête du pays. Le Conseil Constitutionnel, plus haute juridiction chargée de proclamer les résultats définitifs des présidentielles, a déjà proclamé Laurent Gbagbo élu avec plus de 51% des suffrages.